Thérapie électrique

Doctoresse Blanche en a plus qu'assez. Malgré tous les traitements infligés à sa petite chienne, sa tumeur continue de se dresser de façon insolente à chaque visite. Quelques pratiques ont pu avoir ça ou là un petit effet de réduction. Mais rien qui permette aujourd'hui de constater de vrais progrès s'inscrivant dans la durée.

Alors aux grand maux, les grands remèdes.

Gloups ! Généralement quand on dit ça, on s'apprête à mettre en place quelque chose de radical. Et c'est bien ce qui m'est réservé. Doctoresse Blanche m'attend de pied ferme pour tenter une ultime expérience. Je la regarde déballer tous ses instruments sous mes yeux de petite chienne, à quatre pattes, la tête posée sur la table d'auscultation. Elle sort tout un tas de petits boîtiers et autre fils d'une grosse boîte. Cela n'en finit plus, un peu comme si Dark Mary Poppins sortait des accessoires BDSM de son sac.

Je m'allonge sur la table d'auscultation. Je suis bizarrement assez serein alors que je sais que ce qui m'attend ne sera pas un parcours de santé. J'ai eu quelques indications pourtant en tenant les instruments de ma Maîtresse pour vérifier leur bon état de marche. Mais rien n'y fait. Pas même le fait d'être solidement attaché à cette table. 

Mais entre la réalité et cette volonté, il peut y avoir un écart et mon petit corps m'a plusieurs fois rappelé qu'on peut avoir l'envie d'endurer le maximum, on n'en est pas forcément toujours capable.

Je regarde Maîtresse Blanche me fixer à la table d'auscultation, m'envelopper de cellophane et réduire ainsi mes mouvements et ma vue. Je ne peux qu'à peine la voir passer une  blouse blanche, mettre un masque et des gants noirs. Frustration ! Le combo blouse blanche sur vêtements de cuir noir est une de mes tenues préférées. 

Maîtresse Blanche pose ces différents dispositifs électriques : deux lanières autour des orteils, un système de pulsation sur mes cuisses, un collier électrique autour des testicules et une sonde urétrale électrique. Voilà pour les instruments programmables. Il lui reste ainsi deux mains pour torturer sa petite Julia à l'aide de deux boules électrifiées qu'elle peut apposer ou bon lui semble.

Mes pattes arrières commencent à picoter puis à ressentir une douleur allant crescendo avant de s'interrompre. Puis de reprendre de la même manière. Je m'agite à chaque fois. Mais immobile que je suis, je ne peux que subir.

Pendant ce temps mes cuisses semblent compressées par une vibration couplée à l'électrification de ma tumeur qui désenfle, désenfle et renfle lorsque ma Maîtresse prend du plaisir à me voir me tortiller, totalement à sa merci.

Maîtresse Blanche s'éloigne pour mieux regarder son oeuvre tout en appuyant sur les petites touches qui viendront mordre mes chairs. J'avais déjà expérimenté ce collier pour chien électrique. Il ressemble toujours autant à un piège à loup duquel on ne peut pas sortir... L'addition est lourde. J'ai comme l'envie que ma tumeur se détache de mon corps. Si seulement c'était possible, ce serait formidable d'être castrée : au moins je serai guérie... Et alors même que je commence à m'habituer à chaque pulsation, je ressens à ce moment une vive piqûre très intense sur une de mes mamelles. Je comprends immédiatement ce que c'est : ces deux petites boules en métal qui sont gentiment venir me dire bonjour. Je vois presque l'arc électrique qu'elles peuvent dessiner.

Ce sera ma vraie torture, Maîtresse Blanche ayant vu que ma tumeur était devenue ridiculement petite suite à cette application, enfonce le clou.

Elle s'applique à vérifier quelles zones permettraient enfin de réduire ce petit morceau dégoulinant à néant. Une impulsion sur la mamelle droite, puis sur la mamelle gauche, sur les testicules, sur le gland, etc. Je secoue la tête pour mieux absorber cette douleur. Quelle violence ! J'essaye du mieux que je peux de l'absorber. Dès que je sens s'approcher ce petit objet démoniaque, je couine de peur. Dès qu'il me touche, je lâche un cri. Cri désagréable semble-t-il puisque la main gantée de Maîtresse Blanche vient les atténuer en me fermant la gueule.

On s'approche très fortement de ma limite mais la dépasser me rend encore plus masochiste. Et ça, c’est une découverte on ne peut plus plaisante.

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