Nouvelle marque d'appartenance


La période aidant, il me semble s’être écoulé une éternité depuis ma dernière séance de dressage par ma Maîtresse. Aussi, en arrivant à la Justice Room et la découvrant toute de cuir vêtue, mon cœur balance entre l’envie irrépressible de me jeter à ses pieds pour la saluer comme une vraie petite chienne en chaleur et le simple baise main traditionnel. J’opte sobrement pour la deuxième solution, non sans lever les yeux pour l’admirer. Un « baisse les yeux ! » ferme mais affectif me rappelle immédiatement à ma condition. Maîtresse Blanche claque alors des doigts. Bien conditionné, je me mets alors à quatre pattes pour la suivre au cœur du temple de Madame Innana Justice où j’ai l’honneur d’être reçu. Je tiens derrière moi deux petits présents que j’ai hâte de lui présenter.

A commencer par ce qui me semblait manquer à sa collection flagellante, déjà pourtant bien fournie : un paddle personnalisé de ses initiales. Je me rappelle depuis longtemps ce moment où j’avais été marqué au fer rouge, en signe d’appartenance. Un souvenir brûlant dans les deux sens du terme. Si la marque s’est vite estompée sur mon corps, mon esprit est lui resté gravé pour l’éternité par ce moment solennel et intime. J’avais à l'époque mesuré à quel point marquer sa propriété était pour Maîtresse Blanche un acte fort. C’est donc tout naturellement, qu’en tant que petite chienne, je me délecte du plaisir de lui apporter un petit bâton au bout duquel ses magnifiques initiales sont gravées. Le sourire sur son visage en découvrant ce présent représente à ce moment une récompense incomparable. Je monte directement sur la croix de Saint André pour recevoir immédiatement la marque espérée. Un M et un B, sobres mais efficaces. L’inconvénient de ce présent cependant c’est qu’il nécessite de recevoir un coup très intense. Un seul mais appliqué avec beaucoup de sévérité pour permettre à ses deux nobles lettres de décorer avec soin mon postérieur. La douleur s’estompe vite. La marque reste. Un sentiment de plénitude m’emplit immédiatement. Comme d’habitude : le plaisir de faire plaisir à sa Maîtresse emporte tout sur la douleur physique.

Il s’ensuit une longue séance de flagellation, sorte d’échauffement pour la suite qui ne sera pas de tout repos. Pourtant, la suite commence par l’installation sur un sling.

Pour le coup c’est ma toute première fois sur ce qui à première vue pourrait ressembler à une sorte de petit hamac. On s’allongerait presque sur ce meuble pour y boire un petit cocktail, confortablement installé. Et pourtant, ce n’est absolument pas du repos qui est prévu. Bien au contraire. Solidement installé, les jambes écartées, je regarde ma Maîtresse une dernière fois avant qu’elle ne me prive de la vue pour me laisser ainsi dans le noir le temps pour elle de se changer pour étrenner le second présent que j’ai eu l’honneur de lui apporter. L’attente est longue. Je me sens dans un état de vulnérabilité total. Attaché, aveuglé, je ne dépends que d’Elle et de son bon vouloir.

Ma tumeur se met au garde à vous lorsque je la découvre à son retour, portant ce fameux catsuit de vinyle qui lui sied à la perfection. Si je suis un fétichiste du latex, je suis surtout un fétichiste des matières brillantes. Et le vinyle reste un choix de qualité pour satisfaire mon envie de tout donner à ma Maîtresse, ainsi vêtue, l'œil sévère qui présage des activités à venir.

Et pour commencer, elle m’attache ma muselière. Un bâillon en forme de petit pénis qui vient emplir mon orifice buccal et empêcher ainsi tout son, toute plainte, tout râle de venir la déranger pendant son travail d’éducation. Je suis toute émoustillée. Si le bâillon est invasif, il reste la matérialisation d’un lourd fantasme. Même si je n’ai toujours le droit de ne prononcer aucun mot en la présence de ma Maîtresse, il reste efficace pour atténuer mes cris et il annonce simplement l’intensité des activités à venir.


Maîtresse Blanche enfile des gants de cuir puis s’approche de moi en caressant subtilement le petit corps chétif à sa merci qu’elle s’apprête à torturer. Se saisissant d’une badine, elle commence la flagellation chirurgicale, en commençant par les pieds puis en poursuivant sur mes petites mamelles. Elle sait que ces petites protubérances sont chez moi le meilleur moyen de m’emmener dans des limbes dont elle seule à le secret. Elles se retrouvent ainsi martyrisées comme jamais. L’effet sur ma tumeur est immédiat. Je me sens proche de l’orgasme à simplement recevoir ces petits coups tout en étant balancé comme un vulgaire sac de jute sur mon sling, ma balançoire.

Je plonge mon regard dans le sien pour la remercier et lui témoigner toute mon envie. « Encore Maîtresse, s’il vous plaît, ne vous arrêtez pas ! » essaye-je de lui signifier de mes yeux larmoyants de douleur et de bonheur. Je suis entré dans un subspace total. Je ressens cette douleur comme un plaisir charnel qui m’emmène dans un état second.

Pourtant, je ne suis pas ménagé, loin s’en faut. Et les variations des sentiments sont là. Tantôt une douleur orgasmique, tantôt une douleur insupportable. Je découvre des entrées et sorties de subspaces rares.

Regarder ma Maîtresse, brillante, souriante, dans sa tenue de femme fatale, faire ce qu’elle veut de moi et m’emmener là où elle le souhaite restera gravé dans ma mémoire durant de nombreuses années, à n’en point douter.

Et encore plus lorsque vient le temps de la libération. Un wand appliqué sur ma tumeur tandis que ses mains gantées viennent parachever le travail de la badine m’aura donné l’orgasme attendu mais ruiné à souhait. Un premier gémissement vient demander l’autorisation de jouir. Autorisation bien évidemment refusée. Mais… ma tumeur finit par pleurer tout son jus toute seule lamentablement. Répandant un liquide transparent sur mon corps avant quelques gouttes de sperme, elle aura prouvé que Julia a simplement subi ce moment et n’aura à aucun moment profité de cet orgasme finalement accordé.

Après avoir tout bien nettoyé et avalé, je viens lécher les bottes de ma Maîtresse, pour la remercier des sensations qu’Elle m’a une nouvelle fois offertes. 






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