Ablation programmée d'une tumeur

À l’approche de mon rendez-vous au cabinet de  Docteure Blanche, des sentiments contradictoires se mêlent en moi. Excitation, inquiétude, envie, impatience, doute, sérénité, crainte, curiosité. Un cocktail bouleversant que je ressens mentalement, physiquement, jusqu’au moment même où je sonne à la porte de la GNC, ponctuel comme un coucou suisse.

Si ces sentiments se manifestent presque chaque fois que je suis en chemin, ils s’en trouvent totalement décuplés cette fois-ci. Et ce pour une unique raison, je serai seul face à deux dominatrices. Deux femmes pour lesquelles mon admiration ne connaît aucune limite. Docteure Euryale, de passage à Paris, a été sollicitée pour confirmer le protocole mis en place par Docteure Blanche pour neutraliser ma tumeur. Comme chacun sait, un protocole médical doit être poursuivi dans le temps, réalisé en aveugle, avec témoin pour que les conclusions puissent s’avérer définitives. Sachant relativement précisément ce qui m’attend, mon cœur se met donc à battre la chamade en sonnant à la porte.

Comme à l’accoutumée, je me débarrasse de mes oripeaux dans le vestibule de la GNC puis attends patiemment que la porte s’ouvre. Une autorisation d’entrer m’est adressée de loin. J’entre à quatre pattes et découvre Maîtresse Blanche et Maîtresse Euryale en pleine discussion. J’ai presque l’impression de les déranger. Un sourire me confirme que tel n’est pas le cas.

Un claquement de doigts, j’accoure aux pieds de ma Maîtresse pour lui tendre les quelques petites choses apportées avec soin, et notamment l’offrande à Maîtresse Euryale que je glisse entre mes dents. « Pas de bave Julia, hein ? », me dit-elle. Je me retourne vers Elle pour lui apporter. Une petite tape sur la joue comme pour me féliciter. J’en rougis, impressionné par leur aisance et la domination mentale qu’elles exercent d’entrée sur moi. Je n’ose pas les regarder dans les yeux (il me faut toujours un temps d’adaptation avant d’oser me perdre dans leurs regards, si différents et pourtant également pénétrants). Je ne regarde que les pieds de Maîtresse Euryale à cet instant précis. « Un bisou », me dit-elle me montrant son pied de l’index. Je m’exécute avant d’être rappelé à l’ordre par ma Maîtresse qui tient à ce que le rituel désormais installé soit une nouvelle fois honoré : la vénération de ses crocs.

Des crocs blanches, et fourrées dans lesquelles elle s’applique à imprégner l’odeur de ses pieds. « Lèche Julia, tu renifleras après », m’ordonne Maîtresse Blanche qui dans la seconde d’après reprend sa discussion avec Maîtresse Euryale. Je m’applique du mieux que je peux tout en écoutant leur conversation. Comme une bonne petite chienne, heureuse de vivre l’instant présent, heureuse d’avoir le privilège d’être aux pieds de sa Maîtresse, je m’applique et consciencieusement répands de ma bave les dignes souliers de ma Maîtresse afin de les nettoyer. Mon objectif est de rester le plus silencieux possible, que ma présence s’efface totalement, leur laissant tout le loisir de jouir de leur discussion, comme si je n’était pas là, tout en apportant ma soumission. Dure tâche. Mon aversion pour les crocs disparaît au fur et à mesure que j’applique copieusement des coups de langue nettoyante. Ma petite tumeur, que j’ai choisi d’enfermer dans une petite cage de chasteté rose (comme systématiquement dorénavant lorsque je me présenterai à ma Maîtresse), semble tout à fait satisfaite de ce moment, se comprimant dans sa cage. Mon masochisme inné me torture immédiatement. Je subis et souffre, ce qui excite plus encore ma tumeur…

Le moment aurait pu être éternel mais étant à la GNC, je sais pertinemment que ma seule vénération ne sera pas suffisante pour m’épargner quoi que ce soit. Maîtresse Blanche ôte un premier soulier puis me le fourre en plein visage. J’imprime un mouvement spontané de recul, lié à l’odeur qui s’en dégage, une odeur que Maîtresse Blanche entretient malicieusement depuis plusieurs semaines pour humilier sa petite chienne. L’odeur, rebutante et refoulante au premier abord, se transforme en besoin. Le besoin de l’humer, de m’en imprégner. Le bonheur de ressentir ma Maîtresse qui satisfaite, part se préparer pour la suite, me laissant la charge de masser les pieds de Maîtresse Euryale durant son absence.

La pression est forte à ce moment. J’ai encore souvenir de notre toute première rencontre lors d’une soirée parisienne estivale durant laquelle les louanges d’un soumis avaient été déclamées concernant son talent de foot fetichist. Pour sûr, je ne lui arrive pas à la cheville. Mais j’ai là l’occasion de montrer les progrès réalisés en la matière, grâce au dressage de ma Maîtresse. Je m’applique en tout cas le plus possible. Aucun bruit ni encouragement viennent sanctionner mon travail. Je ne sais dire si je réalise un mauvais travail, passable ou si je mérite des encouragements. Ce n’est que lorsque Maîtresse Blanche réapparait que le couperet tombe. « Elle a du talent ta petite chienne. Pas au niveau des soumis asiatiques mais tout de même c’est pas mal. » Une plénitude m’atteint. Comme quoi l’apprentissage de ma Maîtresse n’est pas totalement inutile me concernant et comme quoi je parviens tout de même à m’améliorer sur certains points.

« Oui. En tout cas, elle est au-dessus de nombreux autres soumis en la matière. Bon allez. On va passer à l’opération Julia. » Je m’enfuis immédiatement vers la cuisine avant d’être rattrapée par le collier puis emmenée à l’entrée de la chambre médicale. « Tu nous attends là le temps qu’on se prépare. Et pas de bêtises ». Je me résigne puis obéissant à l’ordre formel qui m’est donné, m’allonge sur le lit, imaginant d’horribles choses liées au mot « opération ». Serait-ce finalement la sentence finale qui aurait été prononcée ? Les dernières minutes de ma tumeur sont-elles en train de s’écouler sous mes petits yeux rendus un peu humides par l’émotion ?

Aucun signe ne permet de le confirmer ou de l’infirmer. Je ne peux qu’attendre et ma seule liberté à ce moment-là est d’imaginer la tenue que les docteures vont revêtir pour pratiquer cette opération. J’espère secrètement que les quelques images que j’ai pu voir de leur précédente collaboration se concrétiseront à nouveau. En les voyant entrer majestueusement dans la chambre vêtues de blouses blanches identiques, je pousse un petit soupir de satisfaction. Leur élégance est à ce moment sans égal. Et alors même que je grelottais de froid et d’inquiétude sur mon petit lit, cette simple vue m’emplis de bonheur et encore plus en les regardant enfiler des gants d’examen noirs.

Vient désormais le temps de « passer aux choses sérieuses » : auscultation et diagnostic. Liée à la singularité du moment que nous vivons tous, la toute première étape consiste déjà à écarter l’hypothèse d’une conséquence du covid. Ma tumeur pourrait y être liée. Deux prélèvements nasaux sont donc effectués par chacune des doctoresses. Une petite larme coule tandis qu’elles enfoncent une petite tige de plastique au fond de mes narines pour venir y gratter si ce n’est mon cerveau tout du moins une partie de mon corps peu habituée à de telles visites. Le temps de découvrir les résultats, Docteure Euryale inspecte chaque partie de mon corps : ma tumeur encagée et purulente bien sûr (je m’empresse de récolter tout le fluide qui s’en échappe avant de me lécher les doigts) puis mon visage. Ses yeux, dont la beauté peut vous foudroyer telle une gorgone, semblent absolument tout voir. Je me sens totalement vulnérable et à leur merci. « tiens mais on a les oreilles toutes poilues Julia, c’est fou ». (je me demandais quand ce petit détail finirait par être remarqué). « Tiens je n’avais jamais fait attention », lui répond Docteure Blanche. « On épilera tout ça une prochaine fois Julia. Je vois que tu fais des efforts pour être présentable mais il reste toujours quelques parties de ton corps qui mériteraient d’être totalement mises à nu ». ouf. L’épilation : la souffrance banale pour une femme, la torture extrême pour un homme, n’est pas au menu.

Docteure Blanche m’ordonne de me mettre à quatre pattes pour recevoir le dernier rituel préparatoire (après la mise sous collier, la vénération des crocs et le test nasal) : le lavement. Sans ménagement elle me glisse le tuyau au fond de mon anus pour me pénétrer de fluides. Charge à sa petite chienne de bien les conserver. Mais finalement est-elle suffisamment bien entraînée en la matière ? Curieuse, Docteure Euryale met à l’épreuve mon contrôle sur mon propre corps en m’assénant une première fessée (simple protocole ou fessée promise de longue date ? Je n’en sais trop rien). Je subis alors un châtiment corporel qui me plonge quasiment immédiatement dans un état second. Une fesse pour chacune d’entre elles qui jouent de mon corps comme des virtuoses jouent de leur instrument. Je sens mes petites fesses rougir sous l’impulsion de leurs coups appliqués de concert, toute en harmonie. Par je ne sais quel miracle, je parviens à contrôler mon sphincter (la pression mentale qu’elles appliquent à tout moment sans doute). Je suis somme toute autorisée à me vider aux toilettes avant de les suivre à quatre pattes (et contempler leurs bottes noires) jusqu’à la salle d’opération. Ligotée à la chaise gynécologique, vulnérable et à leur merci, je patiente sagement que le protocole commence. Maîtresse Blanche monte la chaise afin de me placer à hauteur ( comme à chaque fois je regarde le plafond à cet instant précis – avec trois choses en tête : 1. la montée va-t-elle s’interrompre ou vais-je finir écrasé ? 2. de ce fait je ne peux m’empêcher de penser au Père Noël est une ordure, au moment précis ou Mme Musquin et Pierre échappent à une mort atroce compressé par l’ascenseur actionné par Zézette épouse X ;) et 3. car les marques et les trous dessinés sur les poutres de la GNC laissent apparaître des formes que j’ai toujours plaisir à regarder comme s’il s’agissait de nuages aux formes rappelant ici un ours, là un lapin (la décoration ABDL involontaire de la GNC…)).

Une fois de plus, mon comportement est scrupuleusement noté. Mes pensées divagantes sont brutalement interrompues par un premier toucher rectal appliqué par ma Maîtresse pendant que Docteure Euryale stimule mes tétons. La réaction est immédiate, ma tumeur s’agite d'elle-même. « Ah oui, je vois », déclare Docteure Euryale, intriguée. « On me regarde Julia, je veux voir vos yeux », ajoute-elle en attachant un œil en plastique sur ma tête puis en glissant un deuxième dans la bouche. Le protocole se poursuit. « Julia s’est fait une petite fissure et bête comme elle est craint pour sa vie désormais. On va lui montrer que tout va bien. Tiens on va aller regarder en t’enfonçant quelques yeux dans l’anus. » Je suis on ne peut plus inquiète.

Ma tumeur est de son côté en train de se montrer sous son plus beau jour, se compressant dans sa cage, faisant virer mes petites boules au violet, sous la pression. « Bien, il est donc temps de passer à la confirmation des conclusions constatées précédemment, ou comment neutraliser une tumeur. On va passer aux aiguilles ! ». Je savais bien que ce serait « au menu ». Mais fort bizarrement, alors même que c’était une limite qui me paraissait infranchissable, il s’agit aujourd’hui d’une pratique BDSM qui à la fois me fascine, me terrifie et m’intéresse.

J’aurais plutôt vu le côté terrifiant cette fois-ci. L’expérience de Docteure Euryale en la matière m’aura donné l’occasion de lâcher quelques hurlements difficilement contenus. Tour à tour, mes deux tortionnaires appliquent de multiples aiguilles sur mon torse, épilé pour l’occasion. La douleur intense est difficile à supporter. Je tente de la dévier du mieux que je peux en m’enfonçant un de mes ongles dans mon pouce, appliquant là le précepte sacré de Docteur Blanche : « pour faire disparaître une douleur, il suffit d’en créer une nouvelle. » Je sais pertinemment que je ne devrais pas écrire ce subterfuge me laissant encore le contrôle de la douleur sur mon corps, mais mon honnêteté et ma loyauté envers ma Maîtresse m’y oblige.

Quoiqu’il en soit, c’est impressionnant ce qu’une alchimie entre deux personnes peut créer. Les différences entre Elles sont notables : Docteure Euryale rapide et ferme enfonce les aiguilles sans ménagement, Docteure Blanche prend davantage son temps, profitant certainement de chaque application nouvelle. Obligé de les regarder à chaque nouvelle aiguille, je tente du mieux que je peux de leur témoigner toute ma soumission et mon obéissance du regard (faute de pouvoir les remercier directement). Puis ce qui aurait été un exploit de ma part, les regarder toutes les deux alors qu’elles appliquent simultanément leur aiguilles. Au lieu de voir mes yeux s’écarter l’un de l’autre, je pousse un cri puissant, lié à l’intensité de la douleur. Mais comme toujours avec les aiguilles : une douleur puissante, piquante, fine mais tout à fait éphémère. Et leur intérêt, si ce n’est torturer cette pauvre Julia, réside dans un effet secondaire certain et encore une fois réaffirmé : la tumeur est domptée, recroquevillée comme un ridicule vermisseau dans sa grande cage.

« Eh bah voilà, soupire Docteure Blanche. C’est donc certain Julia. Il suffit de quelques aiguilles de rien du tout et hop plus de tumeur. On va pouvoir passer à la castration maintenant, sans être gênées. » un clin d'œil à son homologue et je vois ma Maîtresse se saisir d’une pince, tendre un élastique puis glisser mes deux petits testicules, avant de relâcher la pince. « Dans quelques heures, il n’y paraîtra plus et tes petites boules inutiles vont tomber. Tu seras pleinement Julia, à notre service. ».

Inquiète mais résignée, je sens mes testicules bien serrés l’un contre l’autre. Certainement la dernière fois que je ressens leur présence.

Et comme une récompense, ma tumeur est libérée de sa cage pour un dernier « round », une dernière envolée. Une libération inversée que j’aurais souhaitée voir inonder ma bouche mais qui piteusement s’est répandue sur mon petit torse vite nettoyé. Les mains gantées de mes deux doctoresses venant répandre toute mon immondice dans ma bouche et violant par là même mon intimité buccale.

Je finis donc émasculé, castré comme une gentille petite chienne, au service de deux femmes d’exception aux pieds desquelles je trouvai toute ma place le temps d’un après midi. Castrée comme la petite chienne de Maîtresse Blanche, ma Maîtresse à qui je veux pouvoir donner le maximum si ce n’est tout.

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