Le Boudoir Infernal
Participer
au boudoir infernal n'est pas un acte anodin. Pour un petit soumis
comme moi à l'expérience certes grandissante mais encore limitée,
c'est une fois de plus comme se jeter dans le grand bain sans sa
bouée en forme de cygne ou de licorne avec le poids des incertitudes
qui vous emmène tout au fond des limbes. C'est remettre à plat tous
mes acquis, mon dressage en question pour mieux redéfinir ma
soumission et la renforcer. Un nouveau voyage initiatique en somme.
Car ma première motivation pour être sélectionné parmi les
participants de cette nouvelle édition est principalement animée
par l'envie d'apprendre et d'enrichir mon expérience et ainsi in
fine mieux servir ma Maîtresse.
Pour
être à la hauteur d'un tel évènement mieux vaut se préparer
physiquement et psychologiquement. Et bien évidemment prendre
connaissance, en tout premier lieu, des règles très précises
édictées par Maîtresse Blanche, Madame Inanna Justice et Madame
Lule, hôtesse de ce boudoir : se vêtir d'un habit de lumière,
écrire une lettre de motivation détaillant les raisons des
participants à candidater à ce boudoir et bien évidemment ne pas
être en retard.
La
recherche de ma tenue achevé, je m'attaque à l'écriture de ma
lettre. Malgré tout le respect que j'ai pour Mesdames Inanna Justice
et Lule, chaque mot est soigneusement écrit en pensant à ma
Maîtresse. Je veux que ce moment soit l'occasion de réfléchir sans
artifice aux raisons qui me poussent à participer à un événement
collectif et également faire honneur à ma Maîtresse et au dressage
dont elle me fait l'honneur.
Je
choisis mon stylo puis reprend les codes d'une vraie lettre de
motivation pour être sur de bien faire mes devoirs. Ma lettre
manuscrite en poche je me rends au lieu indiqué.
J'arrive
sur le pas de la porte. A peine entré je découvre nos 3 déesses
habillées strictement
pour l'occasion. J'ai presque
l'impression de venir passer un entretien d'embauche. Sauf qu'il
me sera difficile d'être convaincant en
aboyant
mes réponses. Heureusement
Maitresse Blanche
a pensé à tout
et surtout au
meilleur
moyen de me retourner le
cerveau
et me pousser à la faute.
Comme a l'accoutumé, je dois m'exprimer
comme
sa petite
chienne
lorsque je m'adresse à Elle. Si en revanche la question
m'est posée par Madame Inanna ou
Madame Lule, je dois utiliser des mots. De quoi facilement s'y
perdre, se tromper ou même manquer de déférence n'étant pas du
tout habitué à parler durant des séances BDSM. Le danger est
immense pour moi qui suis naturellement
une vraie pipelette dans la vie. Et je commence tt de suite par me
tromper
en répondant "Maîtresse" à Madame Inanna qui me corrige
tout
de suite d'un sec et autoritaire
"je préfère Madame". Je rougis, baisse les
yeux et comprends
que chaque
mot qui sortira de ma bouche devra soigneusement
être choisi et réfléchi car je me doute
bien
que ce boudoir sera une mise à l'épreuve.
Ce
n'est que plus tard d'ailleurs que ce point
sera
confirmé.
Maîtresse
Blanche me tend une cagoule et un masque et m’envoie me changer
dans une seconde pièce. Un minuteur est installé. Il va falloir
être
rapide et efficace...
sans rien y voir. C'est à ce
moment que je me dis qu'il valait
mieux
opter pour un habit de lumière simple à enfiler. Donc opter pour me
grimer en mime n'était peut être
pas la meilleure
des idées...Toujours est-il
que je parviens à m'apprêter dans les temps avant d'être emmené,
ma lettre de motivation
à la
main par Madame Lule qui
m'ordonne
de m'agenouiller
sur un petit coussin et de patienter
sagement.
Je
suis donc laissé seul dans le noir, à l'écoute
de tout ce
qui se dit, saisir quelques bribes de conversation
au loin avant que tout
ne
commence.
Le calme avant la tempête... comme souvent. J'entends mes compagnons
de route arriver au compte goutte et
s'installer
(je suppose dans la.même position) au
centre de la pièce.
Le
stress monte à mesure que le bruits des talons
des dames se font pressants, témoin du lancement
imminent de cette
nouvelle édition du boudoir
infernal.
Madame
Lule prend la parole. Quelques indications posant le décors puis une
question à laquelle nous sommes tenus de répondre : la raison de
notre présence et ce qu'il va se passer. J'ai l'impression d'être
en classe et que la Maîtresse d'école vient de poser une question à
laquelle je souhaite répondre pour me faire bien voir. D'autant plus
que je connais déjà la réponse, Maîtresse Blanche
m'ayant par inadvertance révélé le thème de ce boudoir :
l'élection
du meilleur ou tout du moins du moins pire d'entre nous 4. Pour nous
départager une série d'épreuves.
1
point pour Julia !
Nous
sommes autorisés à retirer nos bandeaux et observer la scène,
éblouis. Et découvrir
où nous sommes,
qui nous sommes et dans quelle position nous nous
trouvons.
Tour
à tour nous
lisons nos lettres. Je passe en dernier. Les audacieux sont
immédiatement questionnés puis les notes sont inscrites sur les
petits cahiers qu'elles
tiennent toutes. Je me sens comme
en classe à présenter un exposé aux Maitresses exigeantes.
Les
résultats tombent. Ma prestation
ainsi que celle d'Eric ayant été jugées les
plus convaincantes, nous
sommes joins pour former un binôme.
A
notre tour cette fois ci de jauger la prestation de notre
compagnon
d'un instant.
Je suis content de former
ce duo avec Eric. Pour la
simple et bonne raison que je souhaitais
un moment ou l'autre faire sa connaissance. Et comme
je
fus touché
par sa lettre il n'a pas été donc trop
difficile
de défendre
sa partition. Enfin
pas trop difficile sur le plan intellectuel
car sur le plan
physique c'est tout autre chose. Pour
prendre la parole les binômes doivent s'allonger par terre l'un sur
l'autre et regarder
l'autre soumis dans les yeux. Avec mon poids de crevette cela
n'est pas trop difficile de m’allonger sur Eric.
L'inverse fut compliqué
mais je fus absorbé par les louanges d'Eric et un
peu ému à vrai dire.
Des
points sont de
nouveau accordés puis commencent les tortures. Libéré
de mes émotions et du poids d'Eric,
allongé
au sol, je subis les nouvelles expériences
de
Madame Inanna qui vient me faire découvrir les points de pression.
En appuyant
fort sur mes muscles et ma peau à l'aide de sa main puissante, j'ai l'impression d'être
transpercé et fouillé
de l'intérieur.
Ma respiration
est
comme coupée,
bloquée. Un "respire!" ferme susurré par ma tortionnaire
m'accompagne. Supporter le poids d'Eric n'était pas grand chose en
comparaison. C'est à ce moment que je me demande si physiquement je
ne vais pas perdre quelques points...
Heureusement
la suite du boudoir
sera principalement basée sur l’humiliation. Là il n'y a que des
points
à gagner vu ma propension à n'avoir aucun respect pour moi-même.
Ma Maîtresse le sait. Et c'est
peut
être pour cette raison qu'elle décide de me bâillonner bien
solidement avec un bâillon gode. De ma bouche sort
désormais une large protubérance. Je prends peur en regardant
les yeux gourmands
de mes camarades. Ont
ils à ce
point envie
de venir s'empaler sur ma tête et
'étouffer
de leur
plaisir anal ?
Fort
heureusement non.
Je ne deviens qu'un outil de test de gorges profondes. A genou je
regarde
les autres soumis
venir sucer ce large (très large)
gode. C'est intime
et sensuel. Ça me plaît. Ma Maîtresse me dit souvent que je suis
une coquine ou une cochonne. Je suis
on ne peut
plus d'accord vu que je me retrouve à être
jaloux
de leur situation. Tour à tour j’accueille chacun des soumis et
les observe attentivement couiner de plaisir en suçant ce gode et
approchant leur tête de la mienne par acoups.
Ainsi bien entraînés, chacun se voit offrir son propre petit outil puis nous sommes intimés de nous ranger par terre les mains derrière le dos, face au gode qu’il a choisi. Madame Lule lance un « Sex machine » de James Brown et commence alors le concours de la meilleure suceuse. En rythme, je remue des fesses pour signifier mon contentement tout en m’appliquant à oindre cette petite protubérance de ma bave et tenter de la faire disparaître au fond de ma bouche. Je n’ai encore que peu d’expérience. Je tousse régulièrement lorsque trop gourmande la petite bite de plastique vient titiller ma glotte. Les maîtresses de cérémonie viennent nous encourager à coups de fessées puis comme satisfaites du spectacle lubrique que nous leur offrons, enfilent chacune un gant de latex pour venir fouiller chacun d’entre nous. Pour des raisons de santé, je ne peux malheureusement pas participer à cette orgie anale et regarde cette scène avec beaucoup de tristesse. Mon cerveau n’a qu’une envie : participer, faire comme les autres et sentir les mains expertes de ces dames venir fouiller mon intérieur anal. Regarder cette scène m’excite et quelques tortures des tétons viennent amplifier le réveil de ma tumeur. Maîtresse Blanche montre les résultats de son dressage. Quelques pressions sur mes tétons et ma tumeur se met immédiatement au garde à vous. Comme un bouton sur lequel il suffit d’appuyer. Cela arrive à point nommé pour participer au bouquet final : celui de la libération. Disposés en carré, les quatre petits soumis se regardent en astiquant leur petit manche et tenter de remporter la victoire. Seul le premier accèdera à la jouissance.
J’avais déjà gagné les précédentes compétitions de branlette auxquelles ma Maîtresse m’a fait participé. Aussi c’est confiant que je commence mon travail. Quelques secondes suffisent pour honorer cet entraînement d’éjaculateur précoce et gagner le saint graal.
Le boudoir touche à sa fin. Le verdict tombe et un vainqueur est unanimement désigné : Eric, qui fut on ne peut plus touchant et qui dût puiser dans ses réserves pour participer à un tel événement. Après des applaudissements nourris, chaque soumis est invité à détailler son ressenti et débriefer à chaud cet évènement. Pour ma part, je témoigne du plaisir que j’ai eu à jouer avec des soumis de qualité et loue les qualités des 3 organisatrices. Je n’ai eu que peu d’occasions jusqu’à présent de participer à des séances collectives. Mais chaque séance m’aura permis d’apprendre, de découvrir et de m’enrichir pour tenter, non pas de devenir un soumis exemplaire, ce qui serait présomptueux, mais simplement de progresser et de tenter de me hisser à la hauteur des attentes de ma Maîtresse.
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