Une petite boule



Toujours se préparer. Avoir un rendez-vous à la GNC n’est jamais anodin. Que l’on vienne pour une opération lourde ou une visite de routine, on ressort toujours profondément transformé de ce lieu. Ma dernière venue n’a pas dérogé à la règle.

Oui, je me prépare toujours lorsque je rends visite à Maîtresse Blanche. Ne serait-ce que par respect. Mais c’est aussi sans doute une forme d’anticipation. Anticiper ce qu’il adviendra de Julia, lorsqu’elle sera entre Ses mains. Tenter un tant soit peu de maintenir une forme de contrôle avant l’abandon. C’est pourtant toujours peine perdue. Être soumis c’est remettre les clés à une tierce personne, dépositaire de l’autorité. C’est confier son sort intégral à une autre personne à qui l’on souhaite se vouer et se dévouer.

Cette fois-ci mon petit doigt me donne deux indices. J’anticipe soit d’être l’objet d’une profonde transformation et de me retrouver au bloc opératoire de la GNC, soit d’être infantilisé et cajoleé par Nanny. Dans un cas comme dans l’autre, il me semble hautement nécessaire de me présenter à Maîtresse Blanche débarrassé autant que possible de ma pilosité. Et quand je dis pilosité, j’entends bien évidemment celle de ma tumeur qui me semble toujours être plus présentable une fois bien rasée. Que ce soit pour être opérée ou castrée, ou que ce soit pour être un petit baby. Ni le patient ni le baby ne sont à ma connaissance poilus. C’est la raison pour laquelle j’entreprends de me raser toute seule comme une grande. Enfin, comme une grande… Encore faudrait-il en être capable. Une fois mon travail achevé, je constate que j’ai laissé quelques petites coupures et blessures. Tant pis, me dis-je. Cela va coaguler rapidement. Il n’y paraîtra rien lorsque je sonnerai à la porte du cabinet médical. Quelle erreur ! C’est sans doute la première chose que Nanny a vu lorsqu’elle a inspecté mon corps après m’avoir attaché mon collier. Inquiète de mes blessures et du fait d’une forte déformation professionnelle, elle commence mon auscultation en m’aspergeant généreusement du désinfectant sur mes petites plaies. Et soudainement une douleur, piquante, brûlante, glaçante. Je souffle fort, comme le ferait toute personne qui a déjà de multiples fois vécu cette sensation. Je suis debout face à Elle, les mains dans le dos et trépigne en alternant des deux pieds, comme si cela servait à quelque chose...

Nanny Blanche a mis sa belle blouse rose. Et comme un clin d'œil, j’ai choisi de venir avec un joli masque chirurgical rose. Être raccord avec sa Maîtresse pour cette fois tient principalement du hasard, mais qui sait peut être qu’au moment de choisir nos attributs respectifs à distance, une connexion s’est créée ? Je me plais à le croire en tout cas.

Ma petite tumeur se dresse instantanément en la voyant nouer un tablier blanc par dessus sa blouse, faisant d’elle une parfaite puéricultrice. Elle m’installe sur le lit d’hôpital, enfile deux gants de latex blanc puis me présente le boc à lavement. Passage désormais obligatoire et systématique à chacune de mes venues. Signe, une fois de plus, que des activités anales sont au programme. Et mon cerveau de jouir instantanément à cette idée et en sentant ce fluide me pénétrer et me remplir. Allongée sur le lit, je patiente sagement. Mon corps boit l’intégralité du boc et je me sens tout gonflé de l’intérieur. Maintenir ce fluide est un impératif et je suis reconnaissant envers ma Maitresse de m’autoriser immédiatement à me soulager.

Une fois propre, je me présente de nouveau face à Elle, les yeux vers le sol, faute d’avoir eu une quelconque autorisation de la regarder, puis comme intimé, remonte sur le lit. « Julia, c’est une nouvelle expérience de chimérisation qui t’attend aujourd’hui, dit-elle en m’installant deux pinces sur mes mamelles. Je sais que chaque nouvelle transformation, te laisse dans des océans de doute et de questionnement, quand bien même je t’ai déjà expliqué qu’il t’est inutile de réfléchir à quoi que ce soit. Tu es ma chose et je fais de toi ce que je veux : un prisonnier, un chien, un baby, une soubrette, une truie, une sissy, une otarie, une sirène, ou un patient. Tu n’as pas ton mot à dire et tu restes simplement Julia, qui est tout ça à la fois. On va donc ajouter un nouveau protagoniste à cette longue liste. Aujourd’hui je vais faire de toi ma petite boule. On réfléchira ensuite à quoi la raccrocher. Allez, assieds toi et plies les genoux. » Je me mets donc en boule, en la regardant déballer de longues bandes médicales. Elle commence par les deux bras. Pas le temps de dire ouf (ou de l’aboyer) que mes petites pattes ne ressemblent déjà plus à des mains et que je perds toute motricité. Maitresse virevolte autour de moi pour m’emballer solidement dans des kilomètres de bandes et de sangles, telle une araignée confectionnant un cocon avant de dévorer sa proie liquéfiée. Aucune partie de mon corps n’y échappe. De la tête aux pieds, je ne ressemble plus qu’à une petite boule blanche qui roule. Seul mes fesses sont restées nues. Je comprends que Nurse Blanche s’est délibérément laissée un accès pour travailler la partie la plus vulnérable de mon petit corps. Je tente de garder un tant soit peu (non pas de dignité, difficile dans cet état) mon équilibre. Mais impossible ! Entièrement sanglé en forme de boule, les mains liées et solidement attachées à mes genoux, je ne peux que subir la gravité qui, certainement complice des envies de ma Maitresse, me ramène irrémédiablement sur le dos et ainsi lui présenter mes fesses. Satisfaite de ce résultat, elle enfile deux gants en latex bleu (ceux-là même que je n’aime pas et qui sont une vraie punition pour Julia), puis commence la séance de dilatation. Maitresse fouille mon anus, constate que je ne suis plus aussi ouverte qu’auparavant (en raison de divers facteurs) puis m’enfonce un gros plug. Je suis toute apprêtée pour recevoir une belle fessée dont Elle a le secret. Une fessée longue, intense, qui rougit mon corps et le réchauffe. Je compte dans ma tête chaque coup avant d’abandonner face à la longueur de ma punition. Nurse Blanche met ensuite en application un de ses principes les plus sacro-saints : la meilleure façon de faire disparaître une douleur est d’en créer une autre. Elle écarte mes bandages, glisse sa main dans la boule et retire une première de mes deux pinces à tétons d’un coup sec, avant de le martyriser en pressant dessus et en le faisant tourner. La douleur de mon postérieur n’existe plus, seule celle de ma petite mamelle me fait me sentir, on ne peut plus vivant. Je me débats tant que je peux mais c’est peine perdue. Une montée de plaisir commence à remplacer la douleur et ma tumeur gonfle, gonfle, gonfle. Et c’est dans cet état que Maitresse Blanche me laisse. Elle s’éclipse pour prendre une pause bien méritée tout en me laissant dans une pose bien inconfortable, avec un drap sur la tête. « C’est l’heure de la sieste maintenant Julia. Sois sage, ta Maitresse revient plus tard. ».

Les minutes passent. Je ne parviens pas à me reposer. Je suis tout à la fois inquiète de ce que la suite des événements me réserve et de ma capacité à respirer. Je ne me considère pas comme quelqu’un de claustrophobe (sinon comment pourrais je passer des soirées entières dans les chatières des catacombes parisiennes?) mais pourtant, dormir sous un simple drap relève plus de la torture qu’autre chose pour moi. Mais je patiente sagement, comme il m’a été ordonné de le faire.

Après un temps plus ou moins long, Maitresse Blanche revient dans la chambre. Elle a cette fois-ci enfilé des gants noirs qui tranchent avec la douceur du rose de sa blouse. Elle me débarrasse de ce bout de tissu léger et pourtant qui m’étouffe et tout sourire, me présente son tout nouveau jouet. « Julia, tu vas avoir l’honneur d’être mon tout premier cobaye. Vois-tu j’ai fait l’acquisition de ce petit objet. Il ressemble à un petit stylo au bout duquel on peut placer une aiguille qui viendra te cautériser la peau. Je vais dessiner deux trois choses sur ton corps et tu me diras plus tard comment ces petites plaies se comportent. Si ça part, je pourrais l’utiliser sur mes soumis. Sinon, eh bien tant pis pour toi, tu auras des petites marques sur ton corps qui te rappelleront éternellement à qui tu appartiens. ».

Elle débarrasse une partie de mes bandages, laissant simplement mes pieds et mains attachées puis approche ce petit « stylo » pour libérer une première impulsion sur ma cuisse près de ma tumeur. La douleur est vive, piquante voire brûlante mais très éphémère. Une seconde après, on ne ressent déjà plus rien. Une deuxième impulsion. C’est tout de même pas mal douloureux. Ou alors Julia s’est attendrie et est devenue une chochotte. Je ne sais pas. Quoiqu’il en soit, au moment où je la regarde s’appliquer, le visage illuminé par ce nouveau moyen de torture et de marquage, je comprends que je n’échapperai pas à une vrai séance de pyro ou cryo gravure. Cela serait la seconde fois que je porte la marque de ma Maitresse. J’avais ressenti une forme de fierté lorsque j’avais courageusement enduré la première séance de branding. Je suis certain que la seconde fois me procurera cette même sensation. Mais cela ne sera pas pour cette fois puisque je suis ordonné de me lever pour ranger le bazar mis dans la chambre. Maitresse Blanche de m’a pas libéré pour autant. Mes deux jambes sont toujours attachées l’une à l’autre et je dois faire preuve d’ingéniosité pour me déplacer. Que faire ? Sautiller ? C’est pratique mais hautement désagréable d’entendre ma médailler venir se cogner contre mon collier de métal. J’opte donc pour un mouvement de hanche glissé qui me fait devenir un vrai danseur de twist, enfin un piètre et ridicule danseur de twist attaché, provoquant le rire et l’amusement de ma Maitresse, qui ne me libérera qu’une fois ma tâche accomplie et lorsque je serai de nouveau allongé, sur la table d’examen cette fois-ci.

Nurse Blanche me retire tous mes bandages, saisit ma tumeur, la talque puis m’enfile une grosse couche. Puis elle me tend un biberon contenant un mélange de lait infantile et de son nectar, que je finis avant d’avoir eu le temps de dire ouf, tellement j’avais soif.

Elle me regarde. Est-elle attendrie par cette vision ? Est-elle fière de sa petite chienne ? Toujours est-il qu’elle attend désormais que je remplisse ma couche. Je n’aurai le droit à une récompense qu’à cette condition. Je me concentre du mieux que je peux mais j’ai mis un temps fou à finir par obéir à cet ordre. J’ai un blocage énorme sur ce sujet et ce n’est pas du tout la première fois que je fais attendre ma Maitresse. Mais au moment d’ouvrir (enfin) les vannes, je sens que ce liquide chaud ne remplit pas tout à fait la couche et commence à glisser le long de mes hanches. Trop tard. Maitresse m’autorise à finir puis installe un gros vibromasseur sur ma tumeur emmaillottée. Quelques secondes auront suffi à me donner un orgasme, ruiné bien évidemment...

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