Perdue


Il fait tout noir. Je n'y vois rien alors même que je suis dans une position très vulnérable, menottée, attachée, cagoulée. Comment Julia s'est elle encore retrouvée dans une pareille position alors même que son comportement semble irréprochable ? Revenons juste un peu en arrière.

Je retrouve Maîtresse Blanche qui prenait son petit déjeuner dans un café parisien. Nous avons rendez-vous pour que je la conduise à la GNC. La situation sanitaire devenant un peu plus préoccupante, il est nécessaire qu'elle retourne dans son laboratoire pour procéder à quelques essais. J'aime être le chauffeur de ma Maîtresse. Je n'ai pas encore tout ce qu'il faut pour entrer pleinement dans ce rôle, mais un jour viendra où je serai parfaitement apprêté, en costume, casquette noire et gants de cuir, et collier de servitude bien entendu.

Mais je divague.

Arrivés à la GNC. Maîtresse Blanche me déshabille énergiquement, me passe une cagoule de cuir et d'isolation, me menotte les mains dans le dos puis me pousse sur un lit, en attachant mes pieds aux mains, avant de partir en claquant la porte. Je me retrouve donc isolée ne sachant trop ce qui peut m'attendre. Ma principale crainte, c'est d'être abandonnée pendant un long moment. Je me rassure vite. J'entends le bruit de la porte, le bruit de ses pas s'approcher de moi puis le bruit et la douleur.

Une douleur sèche, localisée. Le bruit de la canne consciencieusement appliquée sur mes fesses au même endroit. Je me tortille dans tous les sens tout en faisant pénitence. Pourquoi suis-je ainsi punie ? Je me remémore un certain nombre de choses mais je ne parviens pas à identifier un quelconque comportement qui justifierait d'être ainsi fustigée. Je ne ressens aucun plaisir. Seule la douleur, qui s'efface dès que Maîtresse Blanche s'éclipse en fermant la porte à clé. Je respire fort malgré ma cagoule d'isolation. Le châtiment corporel se transforme alors en châtiment sensoriel. Laissé à l'abandon, je n'espère qu'une chose : le retour de ma Maîtresse même si je subodore qu'il sera synonyme de violence, de punition et de douleur. Avec mes mouvements, ma cagoule s'est un tout petit peu ouverte. Je parviens à voir au travers de tout petits trous. Je la vois s'affairer dans la chambre médicale. Je l'observe, rassurée de sa présence. Elle disparaît de nouveau quelques minutes. Je patiente. Je prie pour que nous passions aux examens médicaux. Je prie pour qu'elle passe une blouse sur son uniforme blanc qu'elle porte magnifiquement. Je prie pour que je puisse venir lécher ses bottes, les enduire de ma bave et les lustrer. La porte s'ouvre et de nouveau la badine vient saluer mon croupion. Je crie, je me mords les lèvres à chaque coup. L'entraînement est très dur a supporter mais heureuse que je suis d'être à la GNC et l'attention de ma Maîtresse, je contiens au maximum mes craintes. Pourtant cette crainte est réelle. Celle d'un abandon. Un abandon que je ressens encore plus fort lorsque Maîtresse se retire de nouveau puis s'absente pendant de très longues minutes.

Imaginez la scène. Je suis pieds et poings liés, solidarisés, allongée sur le ventre à la merci de tous et je n'entends absolument aucun bruit ni ne vois rien. L'attente est longue. De nombreuses pensées se bousculent dans ma tête. La maîtresse est-elle encore là ? Lui est-il arrivé quelque chose ? Et si c'est le cas, que puis-je faire ? Je vérifie ma capacité à me libérer seule au besoin quand de nouveau elle entre dans la pièce. Je suis rassurée mais également inquiète. Je fais bien car cette fois-ci ce n'est pas la badine qui va venir me saluer mais le fouet. Instrument bien plus mordant qui vient griffer et zèbrer mes chairs. La douleur est différente. Plus piquante et très localisée. Un peu comme si une guêpe sadique venait vous piquer au même endroit toutes les dix secondes. Je suis presque à ma limite et pourtant je sais parfaitement que je n'ai rien vu. Cela m'apprendra à faire la maline sur les réseaux sociaux avant une séance et à réclamer cette punition corporelle. Mais je le prends comme un entraînement.

"Tu sais Julia. Ce n'est pas une punition. C'est juste que j'en ai envie" me chuchote-t-elle à l'oreille, en mettant fin à mes souffrances et en me détachant. "Allez suis moi et mets toi à quatre pattes devant moi.". Maîtresse s'assied sur son canapé puis me présente ses chaussettes odorantes. Je plonge mon nez pour bien respirer pour remercier ma Maitresse et pour lui signifier que même si le moment que je viens de vivre à été dur, je n'en reste pas moins un petit soumis reconnaissant, fier d'appartenir à une femme aussi belle. Je sais que ma soumission m'offre une protection. Je suis sous la coupe de ma Maitresse mais je sais aussi qu'elle est là pour faire de moi une meilleure personne pour me faire grandir et ainsi la servir toujours plus et toujours mieux.

C'est quelque chose que j'affectionne tout particulièrement d'ailleurs dans le BDSM . Souffrir pour sa Maîtresse c'est représenter un intérêt pour Elle, c'est se donner pour mieux recevoir. Recevoir une éducation et une attention.

Passe ce long moment de vénération. Maîtresse Blanche claque des doigts. Je me redresse, à genoux face à Elle tout en la regardant exciter ma tumeur de son pied. "Julia, tu vas maintenant tout bien nettoyer. La vaisselle, le balai puis la serpillère et quand tu as fini tu vas me faire à manger. Je ne veux pas t'entendre pendant que je traite mes mails."

Pour information, Maîtresse Blanche est encore à la recherche d'une soubrette qui viendrait régulièrement s'occuper de l'entretien de la GNC. Et il semble que cette recherche soit pour le moment infructueuse. Il faut dire que ce type de profil est une perle rare. Et donc pendant ce temps ce rôle m'est dévolu. Cependant, il crée chez moi une vraie crise identitaire. Difficile de savoir ce que je suis à ce jour. Un soumis ? Une soubrette ? Une chienne ? Un patient ? Une sissy ? Un baby ? Je sens que ma Maîtresse tâtonne pour voir ce que Julia représente véritablement et dans quel rôle elle excellerait. L'une des seules constantes depuis notre première rencontre est mon mutisme imposé. Si ce mutisme est une bonne idée (je suis assez bavard en l'occurrence), il m'empêche de pouvoir dire les mots que j'ai toujours adoré étant plus jeune :"Oui Maîtresse" et il me fait craindre un ennui pour ma Maîtresse qui passe ces moments avec moi à simplement faire des monologues entrecoupés d'aboiements.

Mais je divague, une fois de plus.

 

Je me précipite pour effectuer toutes les tâches de souillon, portant ma jolie petite blouse blanche. Je connais le lieu parfaitement et m'organise en préchauffant le four avant de passer l'aspirateur et la serpillère.

Puis je prépare l'assiette de ma Maîtresse, lui sers un verre d'eau, humblement. Au menu gratin de patate douce et courge aux noix et à la fourme d'ambert. Une de mes spécialités automnales. Maitresse se régale tandis que j'accompagne son repas en mangeant à quatre pattes. Je plonge ma tête dans mon écuelle pour bien tout finir tout en remuant mes petites fesses. Merci mille fois Maîtresse de m'avoir autorisé à manger à vos pieds.

Je débarrasse le repas, prépare un café que je lui apporte. Maîtresse ouvre alors la porte de la cage: "Allez à la niche maintenant Julia. Fais un petit dodo pendant que je prends mon café et que je me prépare pour la suite. Repose toi, car lorsque je rouvrirai cette porte, ton opération va commencer". Je me glisse au fond de la cage, me roule en boule puis tente, je dis bien tente, de faire une sieste, assez peu rassurée par ces derniers mots.

Plongée ainsi dans le noir, j'entends sa préparation et pense à tout que je pourrais voir un fois sortie. En tant que fétichiste, de nombreuses images toutes plus excitantes les unes que les autres se bousculent dans ma petite tête.

La porte s'ouvre. Nurse Blanche a mis une belle blouse bleue, un tablier blanc ainsi qu'une cape rouge. Ma tumeur ne s'y attendait pas et nonobstant ce qui l'attend, je suis toute émoustillée par cette sublime vision. Je suis Maîtresse Blanche qui m'installe sur la table d'auscultation et se saisit d'un blaireau et d'un rasoir. "Julia. Tu sais qu'on a commencé il y a longtemps ta féminisation. On va franchir une nouvelle étape. Il ne faudra pas bouger si tu ne veux pas que je te coupe. Ce serait dommage qu'avant ton opération ton imprudence finisse en ablation de tétons, n'est-ce-pas?" Maîtresse a l'œil qui pétille. Je sens que cela ne la dérangerait pas voire que cela fait partie de son plan. Gloups ! Je vais me tenir à carreau ! Je préfère largement avoir une augmentation plutôt qu'une réduction mammaire !

Une fois mes tétons bien lissés, Maitresse appose sur mon torse des patchs électriques qu'elle s'empresse de tester. Mon corps se raidit sous le coup des impulsions électriques. Cela m'avait manqué. Je n'ai certes pas une grande expérience des tourments électriques et je les redoute toujours un peu mais cela reste une sensation très forte que j'aime offrir au sadisme de la Maîtresse Blanche. Quelques cris vite étouffés par la main gantée de ma Maîtresse montrent que cette opération n'est pas neutre. Elle fixe le boîtier sur un rythme défini par mes cris puis le scotche à mon corps avant de me le greffer ma poitrine puis de me m'ordonner d'enfiler ma blouse de souillon de nouveau. Je me féminise de plus en plus. Je pense comme une petite sissy, j'y ressemble de plus en plus mais je ne sais plus trop si je suis encore un petit animal ou si une nouvelle condition a été définie par ma Maîtresse. Il faudra vite revenir la voir pour y voir plus clair…

Commentaires

Articles les plus consultés