Escapade sylvestre

Je l'attends à l'entrée d'une forêt.

Je suis en avance bien évidemment. Ce n'est pas à Elle de m'attendre.

Je suis un mélange de nervosité, d'impatience et d'excitation. Je vais être à nouveau aux pieds de ma Maîtresse après de longues semaines d'éloignement.

Je la vois arriver au loin. Comment ne pas la reconnaître ? Elle dégage une telle aura. Sa noble démarche est si atypique que je sais que mes yeux ne me trompent pas. C'est bien elle qui arrive. Mon petit coeur se serre, mon rythme cardiaque s'accélère et je ressens immédiatement les effets de sa présence. Fierté et inquiétude.

Je fixe le sol en attendant qu'elle s'approche de moi, en attendant l'autorisation de la regarder.

"Alors Julia. On attend sagement sa Maîtresse ? Mais où étais tu allée te fourrer cet été. Je t'ai cherché partout ! Allez suis moi. "

Je me positionne derrière Elle et adopte tout naturellement ma posture de soumis en public. Quelques pas derrière : ni trop prêt car je ne suis pas son égal, ni trop loin car je dois rester aux pieds. Les mains dans le dos, comme attaché, je suis religieusement ma Maitresse qui m'emmène au fond de la forêt. La recherche d'un lieu adéquat est longue au vu de l'affluence. Elle recherche un espace de tranquillité où elle pourra rester seule avec sa petite chienne, à l'abri des regards.

Un bel arbre au milieu d'une petite clairière quelques pas après la croisée de plusieurs chemins. Maîtresse s'assoit. Je me mets à genoux devant elle. Je lui retire une chaussure puis viens sentir ses doigts de pieds. Je me sens libérée. Libérée de pouvoir enfin approcher le corps de ma déesse, de me prosterner à ses pieds et de lui présenter toute ma soumission.

J'attends sagement qu'elle me donne l'ordre de les lui lécher. Je ne pense qu'à une seule chose : obéir à Maitresse Blanche. Rien ne vient perturber ce moment.

L'ordre tombe. J'approche délicatement ma tête puis viens doucement lécher ses doigts de pieds l'un après l'autre. Je suis au fond de moi dans un état d'excitation sans pareil. Tout naturellement car cela faisait longtemps que je ne l'avais pas vu. Puis car j'aime lui lécher ses pieds. Enfin car nous sommes en extérieur ce qui implique un stress lié aux potentiels regards indiscrets. Mais je reste aux ordres : si quelqu'un vient troubler notre quiétude, un simple "Julia" dit fermement par ma Maîtresse et je relève ma tête dans l'attente d'un "continue" qui m'autorise à reprendre mon activité de lécheuse. Ou de suceuse car je prends en bouche chacun de ses orteils, comme s'il s'agissait de petits plugs. Plaisir égoïste de la petite chienne que je suis. Mais je devine que ces massages buccaux plaisent également à ma Maîtresse. Je suis pleinement concentrée à lui apporter ce plaisir et à copieusement lui nettoyer ses pieds salis pas la poussière de la forêt. J'en oublie presque que nous sommes en quasi public. Non ce qui me dérange le plus, c'est que Maîtresse Blanche n'est pas confortablement installée faute d'avoir pensé à apporter avec moi un fauteuil digne d'elle.

Elle me le fait remarquer, se relève puis m'emmène encore plus profondément dans les sous-bois afin que je puisse recueillir son précieux nectar. À genoux, les mains jointes pour former une espèce de bol, je récolte ce liquide chaud que je m'empresse de boire en regardant ma Maîtresse, reconnaissant de ce beau cadeau de retour.

Après m'être consciencieusement léché les doigts, je remets mon masque (covid) en place pour bien conserver cette odeur et ainsi emmener les effluves de ma Maîtresse avec moi le plus longtemps possible.

Maitresse m'ordonne de me relever puis rappelle son droit de propriété à ma tumeur, en la caressant pour la faire grossir puis la martyriser de plusieurs coups secs qui la font grossir davantage. Quel délice. Cela m'avait tant manqué...

Nous repartons non sans un dernier au revoir aux pieds de Maîtresse Blanche qui appuie son escarpin sur ma tête pour mieux m'écraser, m'humilier et surtout pour affirmer toujours plus le fait que je suis malgré mes absences sa chienne, sa propriété dont elle peut user et abuser.



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