Le marathon de la fessée


Il est des doux rêves dont on aimerait ne jamais sortir. Ou à défaut qu’on fait plusieurs fois et qui vous marquent. C’est en tout état de cause ce qui m’est arrivé dernièrement lors d’une convocation à la clinique des nurses gynarchiques. Les punitions de Maîtresse Blanche marquent le corps durant un temps défini mais gravent également des émotions au plus profond de votre âme. J’ai rêvé cette séance des jours durant. Je me revois encore, allongé sur ses genoux pour mieux recevoir ma correction et subir le « marathon de la fessée ».

J’étais pourtant arrivée toute guillerette. Une nouvelle blouse blanche à offrir à ma Maîtresse ainsi qu’un dispositif de torture urétrale à essayer. Mais Maîtresse Blanche n’est pas prête lorsque je gratte à sa porte. Je suis donc directement envoyée nettoyer ce qui à la base ne serait qu’un accessoire et qui finalement se révèlera être l’instrument de ma punition finale : sa brosse à cheveux. Je me mets dans un coin de la chambre d’hôpital et gratte entre les dents de cette brosse pour en extirper tous les cheveux qui y sont restés coincés ainsi que quelques poussières et petites peaux mortes qui, dixit Maîtresse, datent certainement d’avant mon entrée à son service. Je gratte comme je peux pour bien tout retirer tout en me servant de ma bouche comme de la poubelle qui m’est refusée.

Un claquement de doigt et un « Julia ! Aux pieds » et j’interromps immédiatement ma besogne pour accourir au plus vite. Nurse Blanche a revêtu la blouse que je viens de lui offrir. Je suis tout de suite émerveillé. Il y avait longtemps que je souhaitais lui offrir une jolie blouse blanche, cintrée. J’avais eu cette idée, le mois précédent, à la suite d’une séance caniculaire. Ma tumeur acquiesce. Oui cette blouse lui va comme un gant. Mais je m’égare.

Nurse Blanche m’explique qu’elle est passablement agacée du manque de progrès des thérapies qu’elle essaye d’appliquer pour neutraliser ma protubérance et que je vais donc devoir en subir les conséquences en subissant le marathon de la fessée. Elle m’intime l’ordre de monter sur ces genoux et de me laisser aller (tout va bien se passer, me dit-elle). Elle enfile deux gants de latex, enveloppe ma tumeur dégoulinante d’envie dans une bande médicale puis commence la punition. D’abord à coups de fessée à la main, puis, la fatigue sans doute, à coups de straps segufix. La correction se déroule à merveille. En douceur, puis de plus en plus fort. Mes fesses, si petites et tendues offrent aux oreilles de ma Maîtresse une douce mélodie dont elle semble se délecter et comme tout chef-d'œuvre ne point connaître de point d’orgue. Je sens ma tumeur comprendre, elle se fait toute petite. Elle n’ose pas montrer à Nurse Blanche qu’elle se plaît à me voir subir ce marathon. Elle veut simplement montrer que Julia peut certainement être endurante et que du reste, elle meurt d’envie d’arborer les marques de sa Maîtresse, fièrement.

La punition s’interrompt. Le silence est de mise. Je ne sais pas trop à quoi m’en tenir. Je sens mon postérieur tout sensibilisé, caressé des mains gantées de ma Maîtresse qui est une virtuose lorsqu’il s’agit de faire souffler le chaud et le froid à son soumis. Une petite piqûre vient réveiller mon postérieur. Une injection dont elle a le secret. Un anesthésiant ? (je la vois rire rien qu’en écrivant ce mot). Certainement pas. Sûrement un sérum qui sensibilise encore plus les parties de mon corps qu’elle souhaite explorer.

La première étape est en tout cas franchie. Maîtresse Blanche me renvoie à ma brosse pour finir mon travail de nettoyage, le temps qu’elle se change de nouveau. Je m’applique du mieux que je peux pendant de longues minutes. Elle est de retour. Elle porte cette fois-ci son uniforme de bleu de nurse anglaise, avec un tablier blanc et une jolie coiffe. Je suis encore tout émoustillé et commence à retomber en enfance. Je prierai à ce moment pour qu’elle me passe une couche mais au vu de mon travail bâclé sur la brosse, je ne peux qu’espérer que le marathon de la fessée ne sera pas trop violent par la suite.

Peine perdue : autre ambiance, autre instrument. L’intensité des coups grandit. Les couleurs se font de plus en plus rouges sur mon postérieur. Il revit, tout simplement. Maîtresse, à l’aide de sa brosse, poursuit son travail de coloriage sur mon corps. Je commence à me sentir tout excité et je peine à cacher mon envie d’aller plus loin. De souhaiter que la correction se fasse de plus en plus sévère. Et c’est exactement ce qu’il a fini par se passer lorsqu’après une libération mécanique de ma tumeur, je me suis retrouvé à demander à Maîtresse Blanche d’appliquer la fin de son programme dans la chambre des châtiments, sur sa croix de Saint André. Pourtant, je sais que l’instrument sera plus lourd, et qu’il n’épargnera aucune de mes jérémiades témoignant des regrets d’avoir été si gourmande. Mais je sais surtout qu’il finalisera en beauté le marquage de mon corps, cette trace d’appartenance à ma Maîtresse que je regarderai de longs jours durant après cette très belle séance et qui m’a fait voir la vie en mauve, dans mes rêves comme dans la réalité.

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