Une ambiance moite et électrique

Un goût d’inhabituel.

Rares sont les fois où Maîtresse Blanche m’emmène dans un tiers lieu pour assouvir sa domination. Elles sont pourtant la manifestation d’une emprise toujours plus forte. La toute première fois, ce fut en forêt que ma Maîtresse m’avait dominé, dressé comme pour graver dans le marbre et dans ma chair ma condition canine. Cette fois-ci, je sais simplement que je devais emporter un maillot de bain pour la suivre dans son activité.

Nous quittons la GNC. Elle part d’un pas décidé, comme d’habitude. Je la suis, juste derrière Elle. Je tente de suivre le rythme soutenu de sa démarche. A chacun de ces pas altiers correspond deux de mes petites pattes. Je suis presqu’essouflé, en portant tous les sacs et en tentant de conserver une distance minimale entre elle et moi. Je ne regrette à ce moment là qu’une seule chose : le fait qu’en public, je dois rester réservé, alors même que mon envie de personnifier le carlin que je suis est très intense. Je me vois, en laisse devant elle, marchant maladroitement en comparaison, mais pressé comme un bon petit chien heureux de sortir avec sa Maîtresse.

Nous arrivons à destination : le spa. Cela sera chaud, moite, en public, bref beaucoup de choses qui me mettent mal à l’aise. Mais je ne laisse rien transparaître, sauf peut-être un début d’excitation lié au côté interdit ou humiliant de la situation.

Lorsque je pousse la porte du sauna, je retrouve ma Maîtresse allongée. Elle m’attend, claque des doigts en me montrant ma place à ses pieds. Elle approche un premier pied de mon visage. Je commence naturellement à le masser. Quelle chance : vénérer ma Maîtresse dans une atmosphère de chaleur. Je m’applique du mieux que je peux. C'est d’un moment relaxant pour Elle. Il s’agit donc d’être consciencieux, appliqué et ne penser qu’à Elle, ne penser qu’à son plaisir. Les minutes passent. J’approche de temps à autre ma bouche pour embrasser ses pieds. Un geste anodin, d’amour servile et pourtant interdit. Je guette de temps à autre avec inquiétude l’apparition fortuite d’une tierce personne me surprenant dans ma condition de soumis. Un début d’érection se dessine sous mon petit maillot de bain. Je peine à le cacher à ma Maîtresse qui s’en amuse. Fort heureusement, nous aurons eu notre tranquillité durant ce moment de vénération.

Le sauna fait son effet. Maîtresse Blanche se relève, m’ordonne de me mettre à genoux face à elle et de lécher la sueur qui dégouline de son corps. Ses jambes, ses aisselles, entre ses seins. Une nouvelle forme d’interdit. Cette proximité charnelle soudaine me met très mal à l’aise, n’ayant pas l’habitude d’être aussi proche de ma Maîtresse. Normalement, je reste à ses pieds. Ou bien je suis gratifié d’un calin de ma Nanny portant blouse et tablier. Mais rarement je suis autorisé à toucher ou lécher d’autres parties de son corps. Je profite de ce moment. Sa beauté m’irradie et me réchauffe. Peut être un peu trop : emmené, presque de force, sous un seau en bois, je reste immobile : les mains cachant ma tumeur, tremblant à l’idée de subir l’inévitable : la douche froide.

Un premier seau vient me refroidir immédiatement. Enfin quand je dis froid, c’est totalement glacé. J’ai l’impression de cristalliser sur place, avant de fondre en regardant l’expression sadique et satisfaite qui se dessine sur le visage de ma Maîtresse.

Après le sauna vient le temps du hammam. L'atmosphère est sombre. Encore mieux caché des potentiels regards indiscrets, je peux enfin m’adonner à lécher copieusement les pieds de ma Maîtresse et à retirer ses petites peaux mortes à l’aide de mes dents. A genoux face à Elle, les mains dans le dos je travaille au mieux pour bien prendre soin de ses pieds, avant de devenir un simple ustensile à sa disposition. En me positionnant bien droit, j’actionne mécaniquement ma mâchoire, sans bouger. Ma Maîtresse passe son pied dans ma bouche pour que mes dents effectuent leur travail à l’endroit qu’elle désire. J’en suis réduit à n’être qu’une machine à son service. Une forme déshumanisée de pédicure. Il ne manquerait que des menottes et des liens pour que je sois totalement instrumentalisé, mais le lieu ne s’y prête malheureusement pas.

Après une ultime douche glacée et un long massage, nous repartons en direction de la GNC pour y effectuer quelques contrôles d’usage.

De retour dans un lieu toujours aussi magique, un lieu en perpétuelle évolution mais le royaume de ma Maîtresse dans lequel, je me plais à être à son service et subir ses sévices, euh ses expérimentations. Car le problème reste entier depuis maintenant 3 ans et tous les protocoles envisagés par ma Maîtresse n’ont à ce jour pas permis de venir à bout de ma vilaine tumeur. Elle est toujours placée dans mon entrejambe, tantôt pandouille, tantôt se dresse comme au garde à vous. Les coups, la suture, la compression, l’invasion : rien n’y fait. Nurse Blanche a bien tenté de la dégonfler de l’intérieur en la sondant régulièrement, de la comprimer dans des cages de chasteté et dans des couches, de la purger sans effort ni jouissance, de la mordiller voire même de la coudre ou de l’électrocuter. Mais force est de constater qu’il s’agit d’une maladie rare dont je suis atteint. Plus je suis torturée et humiliée, plus elle grossit. Aussi, lorsque Maîtresse Blanche passe sa courte blouse blanche et m’ordonne d’aller lui chercher les bottes de mon choix pour compléter sa belle tenue, ma tumeur immédiatement se réveille, comme une sorte de soubresaut, sachant qu’elle sera une fois de plus l’objet des « attentions » de ma Maîtresse.

Je fais le choix de longues cuissardes en cuir qui viendront ajuster sa tenue, à merveille. J’ai même le privilège de l’aider à les enfiler. Ma tumeur mouille le plancher comme un vermisseau tentant de se déplacer. Je récupère immédiatement ce liquide de mes doigts que j’enfonce ensuite dans ma bouche pour les nettoyer. 

Je grimpe sur la table d’auscultation, laissant mes parties les plus intimes à disposition, tout en regardant ma Maîtresse enfiler deux gants noirs d’auscultation. Ce sera ma dernière liberté. Pour éviter que je vienne perturber son expérience, Nurse Blanche enferme mes mains dans deux boules de métal puis me présente, la boule de tête. Une grosse boule de métal qui vous déshumanise totalement de l’extérieur et vous réduit à l’état de sujet. Un dernier regard pour ma Maîtresse. « A bientôt Julia », me dit-elle souriante en refermant cette grosse boule et en la cadenassant à double tour. Je suis déjà en panique. Ma respiration s’accélère. J’ai déjà envie de poser une limite. Mon côté claustrophobe. Mais je me ravise. Si je me concentre sur ma panique, cela ne fera qu’empirer. Il suffit de penser à autre chose, sortir de la situation ou tout du moins la relativiser. Ma tête est protégée, elle. Alors que peut-il se passer d’affreux concernant cette boule ? Rien. Elle poursuit aussi un objectif très précis, je l’ai compris : me retirer la vue afin de dompter la petite tumeur et l’enfermer dans une cage ainsi que dans une couche. Après plusieurs minutes, je sens Maîtresse Blanche s’affairer autour de ma tumeur et la glisser dans une cage, mais pas n’importe laquelle : une cage électrique. Une cage que je redouterai fortement à l’avenir car si les impulsions furent d’une petite intensité, il n’en demeure pas moins que ce fut une torture. Une vraie. Je me contorsionne dans tous les sens, crie dans ma boule. D’ailleurs je n’y pense plus à ma cage de tête, je suis simplement concentré sur l’acceptation de la douleur.

Accepter la douleur c’est faire corps avec elle, c’est l’attendre, la redouter tout en l’espérant, c’est ressentir un manque lorsqu’elle n’est pas là. C’est espérer qu’elle s’en aille dès qu’elle survient. Son côté contradictoire voire paradoxal est tout à fait fascinant. Quoiqu’il en soit, elle fut une redécouverte de l’électricité, activité rare mais enrichissante.

Et en guise bouquet final, et afin de pallier le fait que ma cavité anale était, malgré sa mise à disposition, en convalescence et donc interdite d’accès, Nurse Blanche me propose une libération musclée. Libérée de mes entraves électriques et après une longue séance de chatouilles, je me retrouve secouée, chamboulée. Giflant ma tumeur qui progressivement reprend sa taille insolente, Maîtresse Blanche applique dans le même temps un magic wand, dispositif drainant mécaniquement toute tumeur récalcitrante. Après de longues minutes je finis, sous la pression des coups, par lâcher mon pu et l’avaler copieusement et avec une réelle gourmandise.

Commentaires

  1. Une très belle écriture, résumant un très belle expérience.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Articles les plus consultés