L'effroyable sadisme de Nurse Blanche


J’ai tout de même le temps d’apercevoir le blanc de sa blouse.

J’entre dans la GNC, le cœur battant comme toujours. Un mélange de crainte et d’excitation. Ce petit quelque chose qui fait à la fois monter ma température et mon rythme cardiaque. Ce saut dans l’inconnu perpétuellement renouvelé.

Conformément aux leçons de ma Maitresse, je garde les yeux rivés au sol jusqu’au moment où elle m’intime de me redresser pour me passer mon collier de servitude.

C’est souvent dans ces moments d’attente que j’apprends le plus. Maitresse insiste sur un point précis. Elle a fait de moi sa créature. Petite chose qu’elle peut modeler comme bon lui semble et en fonction de son humeur ou de ses envies. Je peux être sa chienne joueuse et obéissante, son patient consentant ou récalcitrant, son baby, sa soubrette lubrique ou même tout ça à la fois sans que pour autant cela amène à un quelconque questionnement de ma part quant à mon identité. En somme, un bon slave à l’écoute des directives et qui ne cherche pas à comprendre la direction qui est donnée mais qui doit simplement s’exécuter vite et bien.

 Je bois ses paroles tandis que je l’admire dans sa sublime blouse blanche. Celle là-même qu’elle portait lors de son premier passage au Gusthof. Ces photos de ma Maitresse dans cet uniforme médical parfait, non seulement je les regarde de temps à autre, dans l’espoir qu’elle m’emmène à mon tour dans un lieu comme celui-ci mais également car ce sont ces photos qui m’ont initialement poussé à prendre mon courage à deux mains et oser contacter Maitresse Blanche, mon éducatrice, mon guide, pour qui je repousse chaque jour mes limites pour son intérêt.

Au fur et à mesure de nos séances, médicales ou non, et de ma progression dans ma condition de soumis, un point reste problématique : ma tumeur, mon excroissance purulente. Un problème lié à ma fascination pour le BDSM. Je vais le dire crûment, même si je n’aime pas trop employer des mots comme ceux-ci. Je banque et coule presque constamment. Et ce pour de multiples raisons. La première d’entre elles étant bien évidemment que Maitresse Blanche est une femme absolument magnifique. Je bande car l’uniforme médical, les tabliers, les gants de latex, et tout cet univers sont mon principal fétichisme (même si j’en ai beaucoup d’autres). Je bande car je suis profondément soumis par nature et m’en remettre à ma Maitresse est la réalisation d’un fantasme ancré en moi depuis ma tendre enfance. Aussi, le simple fait de la voir, d’être à côté d’elle, d’effleurer malgré moi, sa blouse, son corps, et de regarder ses yeux plein d’envies font que je reste handicapé par cet organe placé entre mes jambes. Maitresse Blanche a trouvé une solution depuis plusieurs séances : me faire porter des couches. Humiliation garantie. Faisant claquer ses gants en latex, elle saupoudre ma tumeur de talc puis m’enfile une première couche. Bien serrée. Puis une seconde aux motifs enfantins de chevaux à bascule, avant de me passer une petite culotte rose en satin avec des broderies. La tumeur restera donc bien cachée. Petite et laide protubérance sous un amas de mignonnerie et de froufrous. Je bande encore plus. Pour parfaire ce mix d’infantilisation et de sissyfication, Maitresse m’attache une tétine dans la bouche.

« Lève toi maintenant Julia. Il manque encore un autre accessoire pour que tu comprennes bien ce que j’ai expliqué. » Maitresse Blanche m’attache alors un boulet aux pieds. Cette sphère si lourde. « Tu as quelques petites choses à faire. Tu vas travailler comme un forçat pour moi et donc en toute cohérence tu porteras ce boulet jusqu’à ce que tu aies fini. Tu vas aller dans le grenier chercher une scie et des planches que tu vas découper. Je ne te dis pas pourquoi, car cela n’a aucune importance. Tu fais juste ce que je te dis, comme je te le dis, compris ? ». J’aboie pour acquiescer.

Je monte les escaliers, en portant mon lourd boulet puis cherche les éléments demandés dans le froid grenier de la GNC, en espérant simplement de ne pas me retrouver enfermée. On est au mois de décembre et j’ai déjà la chair de poule. Je redescends auprès de ma Maitresse puis commence mes travaux. « Attends Julia, il manque quelque chose, qui va te réchauffer » dit elle en appliquant deux pinces sur mes petites mamelles. « Allez, au boulot maintenant ! »

Mon corps tout refroidit se réchauffe instantanément, et de plus en plus au fur et à mesure que je scie. Plusieurs minutes me sont nécessaires pour venir au bout de ma tâche. Maitresse claque des doigts et me montre le petit coussin placé devant elle. Je m’agenouille. D’un coup sec elle retire une première pince puis, la seconde avant de torturer mes petites mamelles. Je couine de douleur et de bonheur. Je penche la tête vers le bas. C’est quelque chose que je trouve d’ailleurs assez amusant. La douleur révèle une part de vérité cachée en chacun d’entre nous. Notre corps pour absorber une douleur bouge de lui-même par réflexe. Mon réflexe à moi c’est d’arborer une posture de soumission. Comme quoi… je parlais de soumission par nature me concernant, je ne pense vraiment pas me tromper en l’affirmant.

« Allez suis moi maintenant, j’ai une furieuse envie de t’attacher. Ça fait longtemps et je suis sûr que tu en meures d’envie aussi. ». Mourir d’envie, c’est bien le terme. Je crois qu’une des choses qui me plaît tant c’est la contrainte physique. L’impossibilité de bouger. Etre à la totale merci de sa Maitresse : une marque de confiance et un abandon. L’abandon physique de sa liberté certes mais également l’abandon de ses émotions confiées à une personne que j’admire et qui me fait tant découvrir. Le segufix est une pratique très intense. Je me retrouve ficelée au lit d’hôpital que Nurse Blanche actionne pour me mettre la tête en bas. Elle s’éclipse quelques minutes pour s’affairer à la suite. Ce faisant elle me recouvre d’un drap.

 Une fois de plus, je me contiens. C’est toujours très difficile d’être à ce point isolé de la réalité. Le fait d’être immobilisée, de perdre la vue tout en ayant une tétine dans la bouche et un masque de protection, et d’être recouverte, et je touche de nouveau à une de mes limites. Celle liée à ma respiration. J’ai le souffle court. Et ma respiration de s’accélérer sous l’effet de la panique. J’arrive à tirer un peu le drap pour dégager ma tête, réduire la chaleur et mieux respirer.

 A son retour, Nurse Blanche le voit et s’en agace. Elle sort alors deux menottes, en forme de boules pour y enfermer mes mains. « Comme ça tu ne pourras plus faire de bêtises, Julia ». Première fois que je porte des menottes cadenassées qui remplacent mes mains par des moignons. C’est sûr qu’ainsi je n’ai absolument aucune chance de m’échapper de mon lit. Et tant mieux car, je n’aurais pas eu le plaisir d’endurer la suite. Et quelle suite ! Nurse Blanche me montre un nouvel instrument de torture. Je vais essayer de l’expliquer mais ce que je peux en dire c’est qu’il faut le vitre pour bien comprendre. Il s’agit de petites pinces fermées qui s’ouvrent lorsqu’on presse sur un bouton. Sans action de la part d’une personne, elles sont totalement fermées. Ces deux pinces sont reliées par une petite chaîne et je comprends tout de suite leur utilisation première : enfermer les tétons dans un carcan de métal, la Maitresse ayant alors tout loisir d’accentuer la torture qu’il génère en tirant simplement sur cette chaînette.

Maitresse joue de cet instrument sous mes yeux. Je sais que cela sera dur mais étant assez courageuse, je patiente en écoutant ses explications, qui font monter en moi une excitation plus qu’intense. Je pourrais jouir si elle continue ainsi ce teasing.

Ces instruments ne sont pour autant pas trop adaptés à ma morphologie et je pense qu’ils sont efficaces sur des pain-slaves aguerris, aux tétons rendus difformes à force d’exercices d’extension mammaire. Mais ils restent douloureux et l’aperçu que j’en ai eu fut une découverte nouvelle de la notion de douleur : piquante, mordante mais une fois de plus excitante. J’endure comme je peux cette nouveauté, en regardant Maitresse Blanche dans les yeux qui se délecte des petites larmes qui viennent humidifier mes yeux.

 C’est maintenant bientôt l’heure du goûter pour les petits. On approche de Noël, de ses lumières et bougies. Nurse Blanche, jamais à court d’idées, enfonce des petites bougies dans mes oreilles, dispositif de nettoyage du canal auditif. Julia mangera toute la petite cire qui en sortira, ça la nourrira. J’avais déjà sucé mes doigts après m’être nettoyé les oreilles étant plus petit. Je suis déçu de ne pas avoir retrouvé ce goût immonde. Là j’ai plus l’impression de manger de la cire qu’autre chose et non pas le miel de mes oreilles. Peut-être ma discipline en termes d’hygiène y est pour quelque chose.

Et comme souvent, vient alors l’heure de la libération, Maitresse reprend ses petites pinces pour torturer mes tétons en m’ordonnant de m’astiquer la tumeur avec mes moignons métalliques. Je suis autorisée à être libérée quand je le souhaite, avant la fin d’une chanson de Noël qui constitue le fond sonore. Je dois juste viser ma bouche pour tenter de m’éjaculer directement au fond de la gorge (un jour je sais que j’y parviendrai vraiment Maitresse). La libération n’aura pas été suffisamment puissante pour parvenir à l’effet souhaité mais je revois encore les yeux magnifiques de ma Maitresse, de Nurse Blanche qui a pris, je crois, un plaisir fort à me donner un orgasme piquant et torturé une nouvelle fois. Et ce regard, il me plaît de le revoir car il est une récompense bien plus forte que l’orgasme lui même.

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