Au service secret de sa Majesté


Ce sont des moments d'affection. Ne penser qu'à satisfaire les besoins de sa Maîtresse fait très clairement partie des choses que j'affectionne le plus dans une relation de domination-soumission. Il ne s'agit pas de nier son existence bien au contraire mais plutôt de l'affirmer davantage dans un but et un seul : servir. Aussi lorsque j'apporte à ma Maîtresse son café et ses croissants directement au pied de son lit, je me sens entier et ma seule inquiétude réside dans le fait que je constate qu'à vouloir réaliser cette simple tâche le plus vite possible, j'en ai oublié le plus important. Faire les choses bien sans précipitation quitte à ce que ma Maîtresse punisse ma lenteur doit devenir ma devise.

A côté de son lit, une boîte. Des cages de chasteté. En plastique, en métal. Des grandes, des ridiculement petites. Des instruments de contrainte, des cages à tige uretrale. Bref largement de quoi trouver comment m'équiper pour la journée. Maîtresse prend son temps pour choisir en prenant son petit déjeuner tandis que je lui masse mes pieds en me faisant le plus petit possible pour éviter qu'elle ne choisisse une cage particulièrement difficile pour ma pauvre petite tumeur qui va passer sa journée enfermée à double tour.

Maîtresse Blanche finit par choisir un de ses modèles les plus petits, puis me tend une blouse de soubrette. "Allez Julia ! Au travail maintenant. Avec ta cage je sais que tu ne vas pas faire n'importe quoi et que tu seras bien concentrée sur les nombreuses tâches de souillon qui t'attendent". Je passe la blouse, enfile une paire de collants et commence mon travail de petite souillon : vaisselle, balai et serpillère au menu pour nettoyer de fond en comble la propriété de ma Maîtresse. Je travaille du mieux que je peux en espérant qu'une petite tape sur ma tête ou une caresse viendra récompenser mon labeur.

Mon travail finit par arriver à son terme. Maitresse ne prend même pas le temps de contrôler mon travail. Elle enfile une blouse blanche brodée à son nom puis m'appelle alors qu'elle m'attend dans la chambre médicale. Ma tumeur se tend dans sa cage. Elle crie désespérément afin d'être libérée de ses entraves en gonflant à la vue de sa Maîtresse, si magnifique dans cet uniforme.

"Calme toi petite ", lui dis-je intérieurement. "Tu sais bien que plus tu fais la belle, plus le sadisme de Maîtresse est affamé."

L'encagement de ma tumeur n'était d'ailleurs qu'un prérequis. Je mesure à ce moment là le systématisme qui s'installe. La cage de chasteté va, je pense devenir, un collier supplémentaire que Maitresse me passera à mon arrivée. En tant que soumis cela reste une perspective plus qu'alléchante qui permettra à n'en point douter de faire de moi une petite chienne encore plus soumise, encore plus obéissante et le jouet absolu de Maîtresse Blanche.

Aujourd'hui il est question de reconditionnement. Maitresse Blanche a agraphé un badge sur lequel je lis "Urgence psychiatrique", badge adapté au lavement de cerveau qui m'attend. Comme une araignée avant de dévorer sa proie, Elle m'enveloppe intégralement avec un rouleau de cellophane noir, de la tête aux pieds puis m'allonge sur le lit medical. Seul un trou au niveau de la bouche me permet de respirer. Je teste la résistance du dispositif. Rien à faire je ne peux bouger aucun de mes membres. Aucun. La seule chose que je puisse faire c'est de gesticuler lorsqu'elle vient contempler le petit ver de terre auquel je ressemble. Le simple fait d'être touché au travers de cette matière et ma tumeur se contracte et vient épouser les formes de sa cage. Je ne peux que tourner vers la gauche ou vers la droite. Maitresse Blanche referme le lit pour que je ne me blesse pas en tombant tandis qu'elle s'absente chercher le traitement qui viendra achever cette modification en profondeur qui m'attend. Elle revient après quelques minutes munie d'une poche au contenu indescriptible reliée à un tuyau qu'elle m'enfonce en pleine bouche. J'aspire ce liquide un peu froid et sucré sans savoir ce que j'avale. Un serum de vérité pour avouer l'inavouable ? Un laxatif pour remplir mon cocon et me réchauffer ? Un modificateur génetique pour devenir physiquement la petite chienne de Maitresse ? Nul sinon Elle ne le sait. Mais un ordre est un ordre, je dois vider cette poche alors même que respirer et manger en même temps relève de l'impossible. Maitresse se délecte de mes gémissements, de mes étranglements et de ma complainte. Mais je fais mon maximum pour parvenir à tout bien avaler pour que ce serum rencontre son efficacité. La poche, vidée, malgré moi, Maitresse vient contrôler la correcte application de cette tâche puis tout en caressant mon cocon, elle se munit de ciseau. Je blémis en ne sachant ce que son esprit machiavélique me réserve et ce que l'ouverture de mon enveloppe va donner.

"Julia, tu as été une bonne petite souillon ce matin. Maintenant je vais faire de toi une petite sissy obéissante et perverse. Un peu comme une Cendrillon, vois tu. La seule différence c'est que tu seras plus une slut qu'une princesse quand tu sortiras de cette chrysalide."

Découpant soigneusement mon enveloppe plastifiée, Maîtresse Blanche amorce le travail de mes petites mamelles en les pressant entre ses doigts, en les pinçant, en les griffant afin qu'elles augmentent de volume et commencent à me dessiner une vraie poitrine digne de ce nom. Masochiste que je suis, je ressens cette douleur comme un plaisir excitant. Si j'avais la parole, je pense que je demanderai l'autorisation de jouir tant la pulsion est forte. Alors même que ce serait bien évidemment malvenu. Au lieu de ça, je retrouve le doigt ganté de ma Maîtresse entrer et sortir de ma bouche. Julia, petite slut, est encore plus excitée de bien sucer.

La transformation se poursuit. Maîtresse Blanche me greffe deux seins de silicone en espérant que les quelques poils que mon rasage aura oublié ne viendront pas rejeter ce joli greffon. Avec une petite touche de maquillage, me voici devenue Princesse Julia, au service de sa majesté Maîtresse Blanche.

J'enfile une robe à paillette, et de jolies chaussures à plumes rose puis prend la pose sous l'oeil gourmand de ma Maîtresse. Je me sens féminine mais il y a encore de grands progrès à faire pour que ma masculinité soit totalement neutralisée. Un vrai lavage de cerveau viendra peut être réduire à néant mes réflexes induits et je penserai alors vraiment comme une petite slut, une petite chienne qui aime se faire prendre par tous les phallus.

En tout cas, de nouveaux exercices de dilatation s'avèrent nécessaires. Je suis ordonné de me mettre à quatre pattes tandis que Maîtresse Blanche approche sa fucking machine de mon anus. Une séance bien longue semble au programme pour faire entrer profondément en moi mon rôle de sissy. Mais point d'enculage au menu, la machine étant tombée en panne. Frustrée, énervée, Maîtresse Blanche se munit d'un martinet et applique la punition qui s'impose. A chaque rafale de coups, mon corps s'avance et se tortille puis à chaque pause je me remets en place, dans l'attente, gourmande que je suis, d'une autre rasade de punitions. Après de longues minutes, Maîtresse Blanche soupire. "Ah ça va mieux !". Je me précipite à ses pieds pour la remercier de cette punition en lui léchant goulument ses escarpins avant de lui masser les pieds.

"Bon ça suffit Julia on poursuivra plus tard ta sissification. Rhabille toi correctement on va faire des courses.", me dit ma Maîtresse.

Je sais que je ne serai pas démaquillée pour autant et que je vais me retrouver au supermarché en ressemblant à un camion volé. Au moins Maitresse aura été magnanime et m'aura épargnée l'humiliation de déambuler au rayon légumes en petite robe moulante, à baver devant les carottes et les courgettes.

En arrivant au supermarché, je ne pense qu'à deux choses : regarder au maximum le sol quitte à renforcer ma posture de soumis en public mais afin d'éviter de trop mettre en lumière mon beau maquillage, et suivre avec le caddie le pas de ma Maîtresse afin qu'elle ait le moins d'efforts à faire. Chaque fois qu'un objet lourd doit être porté, Maîtresse claque des doigts en me désignant le produit à prendre. Je nage en plein bonheur. Ma soumission domestique est rassasiée. Et je me sens au total service secret de sa majesté Maîtresse Blanche.

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