Ad gloriam Domina Bianca


En montant les marches menant à la GNC, je n'en mène pas large. Allez savoir pourquoi, je n'ai pas la sérénité habituelle qui m'habite lorsque je vais rendre visite à Maitresse Blanche. Peut être car je vais y passer la nuit entière ? Peut être du fait de mon inquiétude chronique de ne pas être à la hauteur des attentes de ma maitresse ?

Un peu comme ma première fois. Mon petit coeur bat la chamade. Je suis terriblement excitée et dans le même temps presqu'apeurée. Que va-t-il se passer cette fois ? C'est toujours un peu pareil finalement. Comme un saut perpétuel dans l'inconnu. L'excitation d'être à ses pieds. La peur de ne rien savoir, de n'avoir aucune prise sur ce qui m'attend. Seuls la confiance et l'amour que je porte à ma Maitresse me donnent du courage. Je souffle un grand coup puis frappe à la porte.

"Déshabille toi Julia", m'ordonne Maitresse Blanche au travers de la porte restée close. Ordre habituel mais forme rare. Je m'exécute dans le noir puis m'agenouille face contre terre. La porte s'ouvre. Sainte Blanche se tient face à moi. Son aura sacrée m'éblouit. Je ne peux que distinguer sa blouse d'un blanc immaculé qui tranche avec le noir intense de ses bottes vernies. J'ai une envie folle de me ruer sur ses pieds, lécher et enduire ses magnifiques bottes de ma bave pour les faire briller davantage des heures durant. Mais je ne prends pas cette initiative et fixe le sol pour faire fuir cette pensée. "Suis moi à quatre pattes, petite chienne", dit elle en ouvrant la porte de la salle d'opération secrète. Je monte les escaliers du mieux que je peux. Un prie dieu disposé en son centre m'attend.

"Julia, tu as bâclé le compte-rendu de ta dernière séance avec Sainte Blanche. Tu vas attendre sagement ta punition ici en réfléchissant à ton comportement.", me dit-elle d'un ton grave. Je m'exécute immédiatement, m'agenouille sur le fauteuil liturgique, joints mes deux petites pattes, baisse la tête tandis que j'entends Saint Blanche s'éloigner puis fermer la porte à double tours.

Ma pénitence commence. Je repense aux marques laissées par ses soins lors de notre dernière entrevue. Je repense au miracle duquel j'avais été témoin. Sainte Blanche drainant les vilaines tumeurs de leur pu par la seule force du Saint Esprit.

Et une fois encore, je suis submergé par le contraste de la soumission. J'attends et espère le retour de ma Maitresse tout en le redoutant puisqu'il est synonyme de punition.

Le bruit de la serrure se fait entendre. Le bruit de ses bottes sur le plancher. Chaque pas sonne comme le glas. Mon petit coeur se serre à mesure qu'elle se rapproche de moi.

Un premier coup vient claquer sur ma fesse gauche. Sans un bruit, sans une parole, ma punition commence. Sainte Blanche joue de son ustensile en cuir, joue de mon corps pour bien imprimer sa marque, sa possession.

Je serre les dents car je dois endurer cette épreuve. Etre au service de Maitresse Blanche, c'est en accepter les codes et les contraintes. Il y a longtemps que je le sais.

Malgré tout, je sens mes larmes monter. Cela peut m'arriver car je suis quelqu'un d'assez émotif. Et je parviens souvent à ravaler mes larmes. Pas cette fois. J'éclate en sanglots, sans trop savoir pourquoi. Mais ces sanglots me semblent libérateurs. Libérée soudainement du poids des responsabilités de ma vie vanille, libérée de mes inquiétudes, libérée de mes angoisses liées à ma servitude. Ce sont de chaudes larmes. Celles qui auraient du sortir il y a longtemps. Sainte Blanche, en me punissant, me guérit, en me flagellant, me soulage de maux indescriptibles mais pourtant présents et enfouis au fond de moi.

Jusqu'à présent, Maitresse Blanche n'a que rarement flagellé mon "petit corps de crevette". Si la punition est dure dans l'instant, elle est pourtant source d'émotions. Elle alterne entre caresses et coups secs, si bien que lorsque je sent son mouvement, je ne sait ce qui vient.

La seule chose dont je suis sur c'est de l'attention et de la concentration de celle à qui j'ai confié mon corps, celle à qui je m'abandonne.

La punition s'interrompt. Je la suis à quatre pattes, les yeux et le nez humides. Maitresse Blanche me bande les yeux, me saisit par la main et m'emmène dans la salle de bain afin de procéder au nettoyage de sa petite chienne. Qui sait où elle est allée se fourrer dans la journée ?

Une douche glacée plus tard, j'entre dans la GNC, m'allonge sur lit médical auquel je me retrouve solidement attachée. Maitresse Blanche me retire mon bandeau. Mes yeux peinent à s'habituer à cette soudaine lumière. Je la vois enfin, comme une apparition, dans un halo de lumière blanche. Elle est comme toujours magnifique. Sa coiffe religieuse venant compléter parfaitement sa blouse blanche. Ma tumeur se lève immédiatement comme pour venir saluer celle à qui elle appartient. Ah si elle savait ce qui l'attend, elle ne se dresserait pas aussi fièrement.

Maitresse Blanche rompt le quasi silence observé depuis mon arrivée. Ce si beau silence simplement jusqu'à présent interrompu par des ordres secs et fermes sublimant son autorité naturelle. Un silence froid de circonstance. Mais un silence excitant. Se faire flageller froidement par sa Maitresse est un moment si intense que je peine à reprendre mes esprits.

"Julia, je vais exceptionnellement te drainer car j'ai besoin que ta tumeur soit flasque et molle pour la suite des opérations".

Maitresse Blanche se saisit d'un magic wand et excite mon petit vermisseau qui, dans un râle, vient lâcher tout son pu dans un petit récipient qu'elle vide aussitôt dans ma bouche.

"Très bien petite Julia. On va désormais te poser une sonde et la relier à une poche pour la nuit. Tu n'auras plus la maitrise de ta vessie." Je suis partagé par des sentiments contraires. L'excitation vient en premier lieu. Cela fait pour être honnête longtemps que je fantasme à cette idée. Longtemps que je pense à cette pratique medfet en espérant pouvoir la subir. La crainte ne vient qu'ensuite. La crainte de la douleur que cela pourrait occasionner. La crainte que je sois obligée de finalement poser le safeword. Ce n'est pas une limite pour mon esprit mais peut être que cela peut en être une pour mon corps. Je me rassure en me disant que ce n'est qu'en essayant que je le saurai je me rassure en voyant Maitresse Blanche s'organiser scrupuleusement pour réaliser cette technique dans les règles de l'art.

Après lubrification, l'insertion de la canule commence. Je sens comme une brûlure  dans mon canal urétral. Impossible de garder le silence. Je me mords les lèvres du mieux que je peux, évite de trop me débattre mais rien n'y fait c'est douloureux. Mais je reste dans le jeu. Pas de safeword car je sens qu'on y est presque et qu'une fois le dispositif installé, il n'y aura plus de douleur. Je sens qu'on y est presque. J'ai l'impression que ma vessie commence à se vider.

Il semblerait que non car Maitresse Blanche stoppe la procédure. Il est trop tôt pour le réaliser sans que je crie. Peut être qu'en me bâillonnant, je ne la déconcentrerai pas, la prochaine fois ? En tout cas j'ai vraiment envie de réessayer tant cette pratique invasive est une marque de soumission totale.

Maitresse Blanche éteint la lumière après m'avoir bordée. Je m'endors un peu frustrée de n'avoir pu aller au bout mais très heureuse en sachant que le lendemain la première chose que je ferai sera de lui lécher les pieds comme le fait toute petite chienne le matin au réveil.

Commentaires

Articles les plus consultés